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Mettre fin au harcèlement sexiste sur internet

Mettre fin au harcèlement sexiste sur internet

le 26 March 2015

Le harcèlement sexiste sur internet était depuis le 13 mars au cœur des discussions du grand festival culturel et intellectuel d'Austin, aux États-Unis.

 

Entre le harcèlement de collégiennes et de lycéennes tout au long de l'année, le « Gamergate » l'été dernier qui a obligé des journalistes spécialisées et des développeuses de jeux vidéo à déménager sous les menaces, le développement de l'industrie immonde du « Revenge porn » qui prend pour cible des anonymes et des célébrités de la terre entière, ou bien encore les insultes subies par les femmes publiques dès lors qu'elles ne se contentent pas de se fondre dans le décor, la question fait régulièrement la une. Elle appelle de la part des féministes et de l'ensemble des progressistes une bataille de grande ampleur pour mettre un terme aux usages sexistes, brutaux et cyniques sur les réseaux sociaux contre les femmes.

Les animateurs et les animatrices des conférences du festival, d'ailleurs, ont souligné combien la responsabilité des réseaux sociaux est engagée. Prompts à censurer la photo d'un sein, fût-il issu d'une toile classique, ils laissent circuler des campagnes de menace, d'appels au viol et de diffamation contre des femmes sans réagir… Au nom de la liberté d'expression. Pour le PCF, la liberté d'expression ne saurait être la liberté de harceler, de discriminer, de pousser au suicide sans entrave. Internet n'est pas une zone de non-droit, un no-man ‘s-land où toutes les violences sont permises : le respect des personnes, de leur intégrité morale et de leur vie privée doit s'y appliquer comme ailleurs, et Facebook ou Twitter ne peuvent pas fermer les yeux sur les délits qui sont commis sur leurs réseaux. Les coupables de ces agissements doivent être jugés, et les États doivent imposer le respect de la loi aux plates-formes qui ne l'appliquent pas.

Nous avons très certainement à mieux réaffirmer notre soutien aux victimes quotidiennes de ces harcèlements et à ne rien laisser passer qui porte atteinte à l’égalité et à la dignité sur la toile comme sur l’ensemble des médias.
Nous savons, en effet, combien les nouvelles technologies peuvent nourrir le progrès humain, le partage et la solidarité, à condition qu'elles ne soient pas mises au service de la « délinquance sexiste ».

 

Hugo Pompougnac