le 20 June 2016
Aminata Soumaoro, l'une des figures de proue de la lutte exemplaire que les employé-e-s du 57 Boulevard de Strasbourg à Paris, ont mené, dès 2014, pour sortir du travail illégal puis pour obtenir des papiers, était visée par une manœuvre de répression syndicale terrible.
Suspectée d'utiliser un faux passeport, elle risquait de perdre son travail, son logement, et d'être condamnée, voire expulsée. De quoi faire passer le goût de la lutte et du progrès humain à cette combattante exemplaire d'autant qu'elle s'était initialement enfuie de Guinée Konakry suite à une série de viols et d'abus sexuels dans sa cellule familiale. De quoi, aussi, adresser un message de terreur sans équivoque à toutes les femmes qui sont dans la même situation. Mais c’était sans compter sur son opiniâtreté, l’ampleur de la solidarité et l’engagement de ses soutiens dont les militant-e-s et élu-e-s communistes
En définitive, la justice lui a donné raison et a reconnu qu'elle ignorait la falsification de son passeport. Cette relaxe, qui est aussi un grand soulagement, lui permettra de mettre toutes ses forces dans les nouvelles batailles qui l'attendent, avec ses camarades, aux prud'hommes, pour toucher leurs salaires impayés, et en correctionnelle, où leurs anciens patrons comparaîtront en septembre prochain pour traite d'êtres humains.
Cette relaxe est un point d’appui pour poursuivre et amplifier le combat avec toutes celles et tous ceux qui luttent contre le travail illégal et les patrons voyous.
Chacune et chacun doit être respecté-e et pouvoir s’épanouir dans son travail, tel est le sens de l’engagement des communistes aux côtés d’Aminata et de ses camarades.
Laurence Cohen
Responsable nationale du PCF
Droits des femmes et Féminisme
Fait à Paris, le 20 juin 2016.